jeudi 4 juin 2009

Gustave le Gray au Caire /// L'atelier dévoilé



C ‘est une image petite, ancienne, un peu jaunie, et qui ne paie pas de mine. Mais elle risque fort d’exciter les collectionneurs et historiens qui viendront à la foire Paris Photo, du 13 au 16 novembre, au Carrousel du Louvre. La galerie Lumière des roses, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), exposera un document inédit qui représente l’atelier du photographe Gustave Le Gray (1820-1884) au Caire, en Egypte.
Une image rare, parce qu’elle illustre une période mystérieuse du plus flamboyant des photographes du XIXe siècle. Cette découverte, dit Pierre-Marc Richard, conseiller de la galerie,“est comme une machine à voyager dans le temps. Elle éclaire un peu la nuit qui entoure l’exil oriental de Le Gray”.
Il y a deux vies chez Le Gray. Sa période faste court des années 1850 à 1860. A la tête d’un somptueux studio boulevard des Capucines, à Paris, avec toute une équipe, il photographie les intellectuels et les puissants, du philosophe Victor Cousin au futur Napoléon III. Il sort de l’atelier et fait partie du carré de photographes qui, à la demande de l’Etat, parcourt la France, en 1851, dans des conditions dantesques, afin d’immortaliser les monuments historiques en déshérence. Il prend des vues monumentales de Paris et de la forêt de Fontainebleau. Il réalise un reportage sur les troupes impériales en manoeuvre. Il initie à la photo tout ce qui compte à Paris… Le Gray est surtout devenu mythique pour une série de marines, à la lumière subtile, saluées dès son époque. Et dont une image, La Grande Vague, a été vendue 791 700 euros, chez Sotheby’s en 1999 ; c’était alors la photo la plus chère de l’histoire.
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Gustave Le Gray, hypothèse de l'auto-portrait

Illustrations: 1_Gustave LE GRAY "Village Arabe et Palmiers Doum", Egypt, 1867, Albumen print from a paper negative, 31.7 x 40.5 cm. /// 2_Atelier de Gustave Le Gray au Caire vers 1865-70, 12x17,5cm, Photographe non identifié. Coll. galerie lumière des Roses, Montreuil.