Traduire les mythes historiques et contemporains de la culture mexicaine, les
faire affleurer visuellement, c’est ce que proposent les photographies d’Yves Trémorin,
sensuelles, chatoyantes, mais aussi crues et violentes.
En 2009, lors d’une résidence au Mexique , Yves Trémorin - figure historique de la scène
artistique française - entreprend une collection d’images, une forme d’inventaire quasi
surréaliste qui interroge les persistances culturelles – ancestrales - dans le Mexique
contemporain. Par la représentation photographique et à travers la spécificité des corps,
de l’animal ou de l’objet prélevés du quotidien, la dérivée d’Yves Trémorin convoque
des figures symboliques qui traversent les différentes strates de la culture mexicaine.
Usant d’un vocabulaire visuel, mis en place dans les années quatre-vingt et longtemps
qualifié d’esthétique du banal (gros plan, éclairage cru, cadrage serré, netteté et style
descriptif quasi scientifique), il tente là une traduction poétique et percutante des mythes
mexicains.
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à noter qu'Yves Trémorin présente aussi ses"électronogrammes" à la galerie Michelle Chomette
les "Soleils Noirs" d'Yves Trémorin nous conduisent dans un autre monde, celui des "électronogrammes" et dans l'ère du post-photographique. Fort de ses études supérieures de mathématiques en analyse informatique et avec l'aide du laboratoire de l'IUT de Bourges dirigé par Jean-Pierre Martin, Yves Trémorin accapare ici les immenses potentialités des images scientifiques dont les significations échappent la plupart du temps aux non initiés, pour les ramener dans le champs de l'esthétique par le biais de la photographie.
illustrations: 1 et 2 _Yves Trémorin, la dérivée Mexicaine (extraits), 2009 /// Yves Trémorin, électronogramme, 2010, courtesy galerie Michèle Chomette