jeudi 31 mars 2011

Chris Marker /// Passengers /// Peter Blum gallery



The exhibition is comprised of more than two hundred photographs taken by Marker between 2008 and 2010. The series, which is Marker’s first in color, are images of passengers traveling on the Paris Métro.
PASSENGERS captures the many private actions and gestures that take place daily in the public sphere. Mothers cradling their children, couples whispering intimately, women wistfully staring out the window or into the middle distance, engrossed in their own personal thoughts. In several of the shots, we see whole train cars filled with similarly disengaged people. Taken as a complete body of work, this series very clearly illustrates the various ways in which people create invisible walls and boundaries in order to cope with modern urban life. Chris Marker further to the photographs he takes, enhances, changes or colors his images on the computer, giving them often an eerie, almost otherworldly presence.
All of the images will be reproduced in a book published by Peter Blum Edition, which will be released in conjunction with the exhibition. The book will feature over two hundred color images with texts by Chris Marker and Peter Blum.
The exhibition will travel to France where it will be included as part of the internationally renowned Les Rencontres d’Arles Photographie Festival in the Summer of 2011.

le site de la galerie Peter Blum


Illustrations: 1_Chris Marker, PASSENGERS, Untitled # 1, 2008-2010 /// 2_ Chris Marker, PASSENGERS, Untitled # 45, 2008-2010 /// 
3_Chris Marker, La jetée, 1962: Une catastrophe nucléaire a détruit toute vie humaine à la surface de la terre. Paris a été rayé de la carte, et seuls survivent quelques hommes dans les souterrains de Chaillot. Les « vainqueurs » de cette guerre nucléaire cherchent le moyen de sauver la race humaine. Pour cela, ils font des expériences sur les individus qu’ils ont fait prisonniers et essaient de les envoyer dans un autre temps. « Tel était le but des expériences : projeter dans le Temps des émissaires, appeler le passé et l’avenir au secours du présent. »

samedi 26 mars 2011

Richard Prince /// droit d'auteur

Grand « appropriationniste », Richard Prince s'est rendu célèbre dans les années 1980 grâce notamment à ses « re-photographies » des cow-boys des campagnes de pub Marlboro ou à l'utilisation telles quelles des sulfureuses photos de Brooke Shields enfant par Gary Gross. Alors que son exposition American Prayer débute mardi à la Bibliothèque nationale, à Paris, l'artiste américain (ainsi que sa galerie, le géant Gagosian) vient d'être condamné par une juge de la Cour fédérale de Manhattan pour violation du droit d'auteur, aux dépens du photographe français Patrick Cariou. Celui-ci avait porté plainte en 2008 pour la réutilisation par Richard Prince d'une quarantaine de ses photographies ayant pour sujet les Rastafariens de Jamaïque (publiées en 2000 dans le livre Yes, Rasta), dans une série de peintures et de collages intitulée Canal Zone. Exposée en décembre 2007 à la galerie Gagosian, celle-ci a été vendue pour 10 millions de dollars (environ 7 millions d'euros) — pas un cent n'ayant été reversé à Patrick Cariou, auquel nulle autorisation n'a été demandée.
Pour leur défense, les avocats de Prince et Gagosian plaidèrent le « fair use » (usage raisonnable) des photographies de Cariou, qualifiées de « non-créatives », et le caractère « transformatif » des œuvres de Richard Prince. Dans sa décision, la juge a fait valoir quant à elle que « la photographie, depuis plus d'un siècle, est soumise à la protection du copyright », et demandé la saisie ou la destruction des œuvres de la série Canal Zone, qui devront être livrées à Patrick Cariou. L'artiste et la galerie devront informer les propriétaires des œuvres qu'elles sont illégales et ne peuvent être exposées. Une seconde audience aura lieu en mai afin de déterminer le montant des dommages et intérêts.
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Illustration: Œuvres de Patrick Cariou et Richard Prince. Courtesy Patrick Cariou.

laszlo moholy nagy /// films /// Marseille vieux port /// Berliner Stillleben

Dans ce premier film réalisé par Moholy-Nagy, la description documentaire de la vie quotidienne à Marseille débouche sur une étude du célèbre pont-transbordeur qui, pour toute une génération de photographes et de cinéastes, fut l’icône même du modernisme. « Le célèbre pont Transbordeur scintille au milieu du paysage. Il va et vient infatigablement d'une rive à l'autre. Les étrangers admirent sa beauté. Ce pont suspendu est vraiment un miracle technique d'une précision et d'une finesse exceptionnelles. L'élégante construction, dont les barres d'acier soutiennent le pont mobile, offre un spectacle très attirant ; chaque fois on a plaisir à regarder la plate-forme remplie d'hommes partir vers l'autre côté, au-dessus de l'eau ; se balançant et flottant légèrement. »


Sylvie Bonnot /// marcher un paysage /// Eros est un rocher



A regarder de près la genèse du travail plastique de Sylvie Bonnot, on se prend à penser que la photographie est d'abord, sinon un prétexte du moins un auxiliaire pour marcher un paysage, arpenter un territoire, s'y immerger physiquement, se fondre en lui, faire corps avec lui.

C'est ainsi qu'elle parcourt seule, par tous les temps, pendant plusieurs années, la campagne irlandaise.
Lorsqu'elle y photographie des habitations et des autochtones, il semble, malgré une perceptible empathie, que l'on ne quitte pas un instant la thématique du paysage.
Au retour de ces périodes d'immersion, elle développe et thésaurise des centaines de photographies, qu'elle agrandit parfois, mais que, la plupart du temps elle accumule (on aurait dit autrefois qu'elle resserre) dans des boîtes qu'elle a fait fabriquer à cet effet. Une façon de s'approprier, de contenir, de posséder le territoire parcouru ?
Puis elle va partir aux antipodes, travailler dans une contrée radicalement différente, en Australie Occidentale, avec la même passion. Là encore, le paysage, sous une tout autre latitude. la nature sauvage, mais d'une autre nature, la chaleur, les arbres morts, le bush, le desséché à la place de la verdure, la terre rouge à la place de l'herbe verte, l'air qui vibre au lieu du crachin et des bruines Irlandaises.
Mais toujours la mer. Son mouvement, ses fracas, ses jaillissements, ses éclaboussures.
Cet écart majeur dans la nature provoque une mise à distance qui l'amène à évaluer graphiquement les structures des images qu'elle capte.
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Illustration: 1_Séquence (sans titre), Inis More, 2010 /// 2_ Sans titre ( Oilbar jaune primaire sur tirage baryté), 2009  

dimanche 13 mars 2011

Mickael Smidt /// West Berlin



The circular shape in its hub dominates Michael Schmidt’s photograph. The edges of this circle seem to be blurred.
Diagonal structures constitute the other essential formal aspect of the picture.
Reality is represented here in a very reduced way. One detects a railroad embankment, between the crossties there is the grayish lining of snow. In the background you can make out „the wall”. The dominating formal elements allow the conclusion that a railroad bridge is being shown here. Weather seems dreary; a lighter spot in the sky gives us the idea of the light source.
Michael Schmidt works here with a few optical tricks, the round shape seems to hover over the embankment, and its blurriness suggests movement, but stays detectable as a mere suggestion. In a way, Michael Schmidt explores here the illusionary quality of photography: it’s pretense to be real, spatial and on the move.
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Illustrations: 1_  Waffenruhe; 1985-87 (extract) ///  2_Untitled (from Portraits), 1991/92, Gelatin silver print, 92 x 61,2 cm (94 x 63,2 cm framed), Ed. of 6

Boris Mikhailov /// Yesterday's sandwich


Boris Mikhailov est ingénieur dans une usine en URSS quand lui on confie un appareil photo pour réaliser un reportage ; il en profite pour faire des photos de nu de sa femme. Le KGB découvrant son travail, demande son licenciement. Cet épisode sera décisif pour la suite de son parcours professionnel et déclenchera son envie de devenir photographe. Il découvre alors qu’il y a trois interdits photographiques en URSS :
- la prise de vue en hauteur au-delà d’un étage, les casernes, les gares...,
- une représentation négative du mode de vie soviétique,
- la représentation du corps nu.
Le fait d’être Ukrainien, d’avoir une mère juive et une vision non conventionnelle de la photo, ne lui permettra pas de percer comme photographe sous l’ère soviétique. Il photographie et accumule des images qui ne sont peu ou pas exposées. Après l’effondrement du mur de Berlin et la fin du bloc soviétique il voyage entre Kharkov, sa ville natale et l’Allemagne et devient alors le photographe émergent de l’ex union soviétique. Il doit notamment sa notoriété à des séries sulfureuses éthiquement condamnables comme « If I were a German ». Il y utilise dans un ensemble d’images en noir et blanc l’uniforme nazi et se met en scène avec ses proches dans des tableaux représentant des scènes érotiques, où victimes et bourreau semblent trouver du plaisir. Ces photos ont été exposées en Allemagne en 1995 lors du 50 ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, elles sont immédiatement considérées comme une insulte aux victimes du nazisme. Toujours provocateur, il continue avec sa série « Case History », réalisée en 1997 et 1998. Cette fois ci, il met en scène des clochards de Kharkov à qui il demande de s’exhiber à moitié nu devant son objectif contre un peu d’argent. Les scènes sont grotesques, les pauvres gens sont difformes, abîmés par leur existence miséreuse.
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plus d'info sur le site de la galerie Suzanne Tarasiève

illustrations 1 et 2 yesterday's sandwich, extrait, Boris Mikhaïlov