samedi 19 octobre 2013

europunk, une révolution artistique /// Georges Rey, "get baque" Starshooter , 1977, super8 sonore



 "Mon cinéma ne veut rien, ne dit rien, il montre." Georges Rey Cinéaste et photographe, fondateur en 1976 de la salle expérimentale « Le cinéma » à Lyon et programmateur à l’Espace Lyonnais d’Art Contemporain, Georges Rey (né en 1942) est contemporain dans les années 60 du courant appelé cinéma « expérimental » ou « underground » aux Etats-Unis. Ses films consacrés à la scène punk lyonnaise (Starshooter, Electric Callas, Marie et les Garçons) sont montrés dans le cadre de l'exposition Europunk.  
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EUROPUNK... UNE RÉVOLUTION ARTISTIQUE Du 15 octobre 2013 au 19 janvier 2014 Né sur les cendres froides de Mai 68, dans un contexte de crise économique et de faillite des idéologies, et dans un monde en proie à une menace protéiforme et confuse (nucléaire, totalitaire, terroriste), le punk est un mouvement aussi paradoxal que fondamental. Révolution sans cause, ambiguë, chaotique et radicale, faisant un usage systématique de la provocation et du second degré, le punk prônait le no future tout en proposant à chacun de changer le monde. L'injonction Do it yourself, exaltant les vertus de l'action autonome et faisant de chacun un acteur/créateur potentiel, est un axiome qui n'a rien perdu de sa pertinence. L'exposition Europunk veut montrer le fruit de cette effervescence créative qui, entre 1976 et 1980, parallèlement à ce qui se produisait aux États-Unis, a agité le Royaume-Uni d'abord, puis l'ensemble du continent européen. Enfant illégitime de Dada, de Fluxus et du situationnisme, cette contre-culture qui rejetait l'Art aura en effet réussi, au mépris des canons esthétiques, à imprégner profondément et durablement tous les domaines de la création : la musique bien entendu, mais aussi le cinéma, les arts plastiques, la mode, la bande dessinée…
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vendredi 18 octobre 2013

Luc Moullet /// Ma première brasse (1981)




 En 1980, un fan qui dirigeait une "collection" à l’Institut National de l’Audiovisuel, Jean Collet, m’a proposé de tourner un des six téléfilms prévus sur le thème "Le Grand jour". Ne sachant pas nager, j’ai imaginé que ce serait un grand jour pour moi que celui où j’apprendrais à nager. Une option totalement imaginaire, car je me fous totalement de savoir nager ou pas. Le film raconte donc mon rapport à l’eau avant la date du grand jour, et mon odyssée ponctuelle de l’apprentissage. C’est le premier de mes films dont je suis le seul protagoniste. Les membres de l’équipe technique y tiennent aussi leurs propres rôles, avec des comportements totalement imaginaires. C’est probablement le plus pataphysique de mes films. Trois-quarts d’heure pour un sujet aussi mince. C’est le paradoxe de "Ma première brasse". Le plus étrange, c’est que ce film très peu conventionnel est en fait un téléfilm, genre très standardisé. Voilà le genre de produits jugés incongrus par la critique télévisuelle. Une séquence a particulièrement retenu l’attention : ma danse de trois minutes, en un seul plan, sur les tons, réputés impossibles à danser, du hit Pop Corn, un exemple fameux de musique électronique. (Luc Moullet)

vincent delbrouck /// As dust alight


Vincent Delbrouck ( aka V.D., *1975) privilégie une forme de recherche empathique au monde, loin du carnet de voyage folklorique. L’autofiction signe sa manière de travailler, une recherche permanente de sa propre identité de Cuba au Népal, autant de voyages initiatiques, de cheminements intérieurs vers la beauté du monde, ce qui en creuse les ombres, ses propres failles, ses découvertes intimes. Sa photographie embrasse tout!
Dans son premier livre Beyond History (Havana 1998-2006), finaliste pour le Prix du livre d’auteur aux RIP d’Arles 2009, V.D. assemble et recompose au moyen de techniques mixtes les fragments de son expérience vécue lors de nombreux séjours à La Havane. Jouant sur la frontière poreuse entre réalité et imaginaire, il évolue, tel un personnage de fiction, dans un univers singulier qui oscille entre «réalisme sale» et «documentaire poétique». L’ensemble se lit comme un parcours initiatique, un album de jeunesse intime et truculent.
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son dernier livre, "as dust alights"

illustration: Vincent Delbrouck "some windy trees", 2010